(Obsolète) Première ébauche du BG global du serveur

10 mai 2011

Chose promise, chose due ! Il était temps d’écrire un BG du serveur pour les amateurs de jeu de rôle. Je vous poste ici la première partie, dans laquelle j’ai voulu transmettre d’une façon un peu originale l’ambiance qui règne sur Althéa. La seconde partie concernera la description de chaque faction, ainsi celle que d’Anwynn et de Grim Hawk.

Bonne lecture !

Première partie :

Introduction

Las après une interminable journée à errer dans sa vaste chambre sobrement décorée, il se laissa tomber paresseusement au creux de l’unique fauteuil qui faisait face à l’âtre, dont les flammes dansaient sur son visage fatigué. D’un geste lent, il porta sa main devant lui pour y observer l’anneau qui symbolisait l’héritage d’une famille jadis puissante et vigoureuse. Nul n’avait jamais imaginé qu’un jour il allait accéder à tant de responsabilités, lui qui grandit dans l’ombre de ses douze frères. Cruel tour du destin qui porta au trône le dernier des fils de Théodore le Douzième, illustre souverain d’un royaume qui fit autrefois la fierté de tout un peuple.

C’est alors qu’une pensée fugace lui vint à l’esprit, lui imposant une vision de ses aïeux de retour pour fouler le sol de marbre glaçé qui engourdissait ses pieds négligemment croisés devant lui, afin de juger les actes du dernier de leur lignée. Un souffle glacé lui raidit la nuque, comme si un fantôme le traversa de part en part. « Ô Artherk, pourquoi as-tu accablé mon existence de la sorte ? Personne ne m’avait préparé à cela, personne. J’ai toujours voulu une vie simple… Pourquoi ? », murmura-t-il en languissant dans sa courte barbe prématurément grisonnante, signe traître d’une vie solitaire hantée par l’anxiété et la crainte de ne pas être à la hauteur d’une charge ingrate à laquelle on ne peut se dérober.

Après avoir lutté mentalement pour chasser ces funestes pensées, il se résolu à prendre le chemin de son lit. Sans prendre la peine de se dévêtir, il se couvrit du lourd édredon qui ornait la couche royale et sombra, seul, dans un sommeil sans rêves. Ainsi se termine l’une des longues journées de Théodore le Treizième, Roy de Goldmoon bien malgré lui. Lorsque les premiers rayons du soleil illumineront sa chambre à l’aurore, il tentera comme chaque matin de repousser ce monde qui semble l’agresser à tout instant. Une fois de plus, il devra faire face au flot intarissable de remontrances à peine voilées de sa propre cour, prête à tout pour sauvegarder ses privilèges et étendre son pouvoir au détriment du reliquat de son autorité vacillante.

Encore et encore, tel un chapelet de sangsues se nourrissant de leur hôte, les innombrables factions évoluant en Althéa vont tenter d’aspirer ce qu’il reste de vivacité au royaume de Goldmoon, dernier rempart érigé contre la barbarie et la violence. Qui osera prendre le destin de l’humanité entre ses mains pour la sortir du plus grand péril qui la menace ? Est-ce que la Prophétie de l’Haruspice va se réaliser pour emporter tous les espoirs ?

Bienvenue dans le monde de Neerya, voyageur.

Publié par Cetrix.

 

16 mais 2011

Deuxième partie, avec un résumé de chaque faction. Il reste à faire les druides, les neeryens et les rédempteurs.

La Royauté de Goldmoon

Le crépuscule de l’ère des Elfes vit l’avènement de l’Âge Sombre, où les tribus humaines commencèrent à s’organiser en royaumes en lutte permanente les uns contre les autres. D’après la légende, la lignée royale de Goldmoon descendrait du mythique Théodred le Magnifique, chef barbare d’un peuple nomade venu de l’océan pour fonder la ville de SilverSky, sur l’île de Raven’s Dust. Annexant peu à peu les territoires adjacents, Goldmoon devint le plus puissant royaume des Hommes sur Althéa, s’étendant même jusqu’à l’île d’Arakas, conquise après une longue campagne militaire pour assujettir le pays d’Orkanis et rallier les villes de Windhowl et Lighthaven.
Jadis glorieux, le royaume de Goldmoon est désormais sur le déclin. Etant monté sur le trône sans convictions, Théodore le Treizième n’a nullement été préparé à gouverner. Peu populaire de part sa faiblesse de caractère, le Roy semble impuissant à redresser une société féodale en pleine déliquescence, pourtant basée sur le charisme de son souverain. Les défections et les félonies se multiplient à la cour du château de SilverSky, rongeant Goldmoon de l’intérieur alors que les ennemis se pressent à ses frontières.
Cependant un groupe hétéroclite formé de nobles, des clercs et de roturiers a conscience du risque que représenterait la chute du royaume. Décidés à redorer le blason de la prestigieuse lignée royale, ils agissent sous l’impulsion de Thomar, le Chambellan du Roy. Fin politique, il use de toute son influence pour protéger les intérêts de la royauté, allant jusqu’à bousculer les antiques Lois Fondamentales qui régissent Goldmoon depuis des siècles pour protéger le royaume et son peuple.

L’Ordre des Templiers

Oublié des livres d’Histoire, l’Ordre du Temple prit pourtant une part considérable dans la pacification des territoires occupés par les Hommes durant l’Âge Sombre. Initialement formé pour prêter main forte aux dirigeants du royaume naissant de Goldmoon, son rôle étant non seulement militaire mais spirituel, apportant la connaissance aux paysans et portant la Lumière du Dieu Artherk partout où les ténèbres régnaient, y compris dans les esprits frustes et ignorants.
Officiellement dissous par le Roy Théodred II, l’Ordre se perpétua pourtant en secret sur l’île de Stoneheim. Constatant une guerre civile larvée menaçant le royaume de Goldmoon, l’actuel Commandeur Sir Beltigan prit récemment la décision de reformer les Templiers pour prêter main forte aux forces du Bien et de l’Ordre, sans pour autant se lier par un serment à l’instable Roy Théodore le Treizième. Bénéficiant du soutien du charismatique Archevêque de Windhowl, Jurnistakr Kira, l’Ordre du Temple est désormais une force incontournable sur Goldmoon.
La formation d’un Templier exige une discipline mentale rigoureuse et un sens de l’honneur strict, conditions nécessaires pour prétendre à se poser en défenseur de la Lumière. Craint autant que respecté, l’Ordre du Temple lève son bouclier pour protéger les innocents et frappe sans hésiter pour extirper le Mal de ce monde. Adeptes de la Connaissance, les Templiers font également tout en leurs pouvoirs pour sauvegarder la mémoire du passé.
Des murmures propagent la rumeur que l’Ordre serait capable d’insuffler l’énergie directe du Dieu Artherk dans ses rangs dans le but de terrasser ses adversaires lors d’une charge aussi héroïque que terrifiante, mais nul n’a jamais constaté à ce jour un tel pouvoir.

Les Adorateurs d’Ogrimar

L’un des plus anciens cultes religieux trouve son origine dans la Guerre Célèste, durant laquelle le Roy Obéron d’Anwynn succomba à la tentation du pouvoir dans l’espoir de repousser lui-même le jugement de l’Haruspice. Dupé par une promesse d’aide du Dieu du Chaos, Ogrimar l’utilisa tel un pantin pour tenter de massacrer son rival Artherk, rendu vulnérable en prenant forme matérielle par amour pour une Elfe. Vouant une haine sans limites à tout ce qui représente l’Ordre et la Lumière, Ogrimar est une divinité instable et colérique, n’obéissant qu’à ses instincts et ses désirs.
Il y a plusieurs siècles, alors que la mémoire de la Guerre Célèste fut oubliée durant l’Âge Sombre, un clerc d’Artherk du village de Lighthaven redécouvrit l’histoire des Elfes et se détourna de la Lumière pour prêcher l’évènement du Chaos et le renversement de l’Ordre établi, jugé corrompu et indigne de la fougueuse race des Hommes, rendue faible par son pacifisme et inconsciente du danger que représente l’Haruspice. Prenant alors le nom de Pontife noir, il s’était tourné naturellement vers Ogrimar, dont le nom fut pourtant oublié depuis longtemps. Le Dieu du Chaos répondit à ses suppliques et lui offrit une vision prophétique du futur, qu’il consigna dans le Codex de la Destruction, ouvrage saint des Adorateurs d’Ogrimar.
Aujourd’hui peu nombreux car marginalisés, ceux qui prêchent l’avènement du Chaos croient aux vertus de la guerre et de l’anarchie, conditions nécessaires au renouvellement de la vigueur des Hommes. Force montante sur Althéa, les Adorateurs d’Ogrimar déploient une énergie intarissable pour créer des conflits et étendre leur influence, ne reculant devant aucune mesure, à l’instar de leur Dieu pour lequel la finalité justifie les moyens engagés pour y parvenir.
Depuis son lugubre temple de Stoneheim, l’Evêque noir Vargus dirige d’une main de fer l’Eglise du Chaos. Assisté par le général renégat Mordenthal et l’intriguant Damien, les Trois Dignitaires complotent en secret des plans machiavéliques pour mettre à bas le royaume de Goldmoon, concentrant selon eux toute la décadence de la race des Hommes.

Publié par Cetrix.

 

17 mai 2011

Et pour finir, les Druides, Neerya et les Rédempteurs.

Les Esprits de la Nature

Le druidisme est une pratique ancestrale puisa nt son savoir dans l’observation et le respect de que ses adeptes appellent Gaïa, ou Terre-Mère. Ce sont les Elfes qui ont codifié en premier la vénération de la Nature et ses Esprits, sans pour autant lier leurs croyances à une divinité particulière, faisant du druidisme une philosophie plus qu’une religion.
Se tenant volontairement à l’écart de la civilisation depuis des temps immémoriaux, les druides se réunissent en Communautés ou Cercles et tiennent des réunions au plus profond des forêts, lieux traditionnellement réputés pour être sauvages et indomptés par les sociétés humaines.
Nombreuses sont les histoires populaires contant la vie de ceux qui partagent et communient avec la faune et la flore, liant leurs esprits à ceux des animaux de la forêt et des océans. Réputés sages et savants, les druides sont souvent respectés pour leur savoir ancestral en matière de baumes et cataplasmes réalisés avec les produits que la Nature met à leur disposition.
Considérés à tord comme neutres et passifs, les druides savent cependant sortir de leurs refuges sylvestres pour défendre farouchement les intérêts de Gaïa lorsque Mère-Nature est en danger, châtiant impitoyablement les activités d’industries qui menacent le fragile écosystème qui nourrit et protège chaque être vivant. Peu de témoins sont encore là pour attester de la fureur que peut déployer la Nature contre ses agresseurs.
Sortant progressivement de leur isolement en sentant un cataclysme proche, les adeptes de la Nature démystifient peu à peu leurs croyances et cherchent à se faire entendre. Le Guide Yrian Olenarded, l’Ent déchâiné Onodrim et l’Archidruide Jared forment ensemble le Conseil Druidique, regroupement destiné à faire entrer les druides et les Esprits de la Nature dans cette nouvelle ère de troubles et d’incertitudes, résolus à préserver l’équilibre précaire de Gaïa.

Les Ombres de Neerya

Gardienne de la Magie et de l’Equilibre entre les Divinités, Neerya bénéficie depuis peu d’un culte à part entière. Longtemps méconnue des sociétés humaines et absente des récits historiques, elle à pourtant joué un rôle primordial lors de la Guerre Céleste, retenant le geste déïcide d’Obéron, le vaniteux Roy des Elfes. Alors manipulé par l’essence divine qu’Ogrimar lui avait insufflé pour espérer repousser l’Haruspice, le Dieu du Chaos l’utilisa à ses dépends pour tenter d’occire son rival Artherk.
De nature changeante à l’instar de l’astre Lunaire dont elle a fait son étendard, la Déesse est jugée aussi imprévisible qu’instable. Mystérieuse de nature, nul ne saurait à l’avance quels sont ses desseins et ses plans.
Appelée la Dame par ses fidèles, Neerya est désormais connue dans la plupart des communautés. Ils prétendent que leur Déesse offrit jadis à toutes les races intelligentes la capacité de manipuler tous les flux magiques, aussi appelés Mana. Soucieux de jouer un rôle de médiation, le clergé de la Dame espère tenir un rôle d’apaisement dans les dissensions qui déchirent l’humanité, en prenant parti selon la volonté de la Dame.
Apparu subitement sur la scène politique d’Althéa, l’Evêque Palantir s’est présenté aux habitants du royaume de Goldmoon, alors en pleine guerre civile et au bord de l’effondrement. Tel un prophète, il annonce que son apparition coincïde avec le début de l’ère qui verra la venue de l’Haruspice parmi les Hommes, ennemi irréconciliable de la Dame.
Perçu par certains comme un original affabulateur, Palantir à pourtant porté la Parole de la Dame au plus fort d’une bataille meurtrière opposant l’Ordre et le Chaos, en plongeant les bélligérants dans un rêve prémonitoire dans lequel le monde des Hommes aurait failli face au jugement de l’Haruspice. Tel est le message d’avertissement de la Déesse Neerya.

Le Cercle des Rédempteurs

Depuis toujours incompris voir méprisés, ceux qui se nomment eux-mêmes les Rédempteurs se démarquent nettement des différents groupes évoluant sur Althéa par leurs croyances singulières. Prenant acte des précédentes venues de l’Haruspice qui à châtié les Nains et les Elfes pour leur manque de discernement, le Cercle des Rédempteurs existe depuis que les Hommes furent avertis qu’à leur tour ils allaient subir le jugement implacable de celui que les légendes populaires désignent sous le nom de Dieu de la Mort.
Désabusés par la décadence de la société féodale organisée par le royaume de Goldmoon et profondément déçus de l’incurie de leurs semblables, les Rédempteurs se fixent l’objectif de rendre la dignité nécessaire à l’être humain pour satisfaire la volonté de l’Haruspice. Usant autant de moyens persuasifs que de coercition pour imposer leur doctrine, ils étendent inlassablement leur influence dans l’espoir de convaincre les puissants autant que les plus humbles de se préparer à l’Elévation spirituelle.
Refusant le déterminisme et la fatalité d’imaginer la destinée de l’Homme entre les mains capricieuses des Dieux, les Rédempteurs luttent également pour saper l’influence des clergés, accusés d’obscurantisme. De fait, ils sont constamment chassés des temples pour leur impiété et leur hérésie. Perçus comme inconscients et crédules face à la Prophétie, il serait pourtant mal avisé de sous-estimer leurs valeurs, qui sont à l’opposé du nihilisme et de la résignation qui gagne peu à peu les esprits.
Seul contre tous, le Cercle des Rédempteurs compte bien sauver l’humanité du plus grand des dangers pour sa survie : elle-même.

Publié par Cetrix.