Le sang divin

Une étrange fiole de sang aurait été retrouvée par les Artherkiens lors de l’assaut contre leur ennemi juré…

Des rumeurs circulent dans les rues d’Althéa. Les ménagères se les chuchotent entre deux lessives, les forgerons entre deux coups de marteau et les saoulons entre deux choppes de bière… Rumeurs de guerre, rumeurs de sang, rien de bien encourageant pour la plèbe. Tout a commencé avec une cloche, une simple cloche, mais la plus lugubre des cloches jamais entendue. Résonnant sinistrement pendant plus d’une quinzaine, son son était à vous glacer le sang et nul doute sur sa provenance. La forteresse souterraine, ce nid à corbeaux, rappelait toutes les âmes corrompues de cette terre à venir à elle… Nul doute qu’il y avait un lien avec ce qui s’était passé il y a quelques cycles à la cité des cieux ! La nouvelle s’était répandue rapidement dans toutes les chaumières et les temples. Une guerre, des attaques de factions, encore une fois, chacun des habitants pouvait craindre le pire…

Le regroupement

Dans les sous-terrains d’Arakas, une agitation s’est vite fait remarquer. Un grand attroupement d’Ogrimariens s’était réuni au son de cette sinistre cloche. Accueillis à la chapelle par un puissant nécromancien, il leur exposa la situation.

Suite au vol de la relique sacrée des Artherkiens et leur attaque qui s’en était suivie afin de la récupérer, le nécroman, responsable de la protection de la relique artherkienne, avait été vaincu et par ses ennemis. Malheureusement, il avait en sa possession la relique de leur propre faction. Une fiole datant la grande guerre divine remplie par Ogrimar avec le sang de ses deux ennemis : Artherk et Neerya. Cette relique, fierté d’Ogrimar, devait à tout prix être récupérée. Il demanda donc à ses frères et ses soeurs de se regrouper et de remettre la main sur la précieuse fiole. Pour ce faire, ils devaient se rendre directement dans l’antre de leur ennemi, la cité des cieux. Depuis plusieurs années, Vargus travaillait justement à créer un passage qui permettrait de faire le pont entre son temple et la faction ennemie. C’est par ce passage que le nécroman s’était introduit en douce afin de mettre la main sur la parole d’Artherk la première fois. Il conseilla donc au groupe d’aller rencontrer Vargus afin qu’il leur ouvre le passage vers la cité des cieux.

Chez Vargus

Le groupe se dirigea donc en direction de Stoneheim, afin de rencontrer le Grang-Prêtre d’Ogrimar. En route, deux Neeryens se joignirent à l’expédition. Dans quel but se joigaient-ils ainsi aux ogrimariens ? Nul ne le savait, leurs desseins étant parfois flous. Avec méfiance, ils furent acceptés. Arrivés au temple, Vargus, avec sa verve habituelle, réprimanda le groupe dès son arrivée pour entrer dans ce lieu saint en grande trombe sans témoigner aucun respect. Il les obligea d’abord à s’agenouiller devant l’autel pour rendre grâce au Sanglant, afin d’être pardonnés pour leur manque de respect. Il en profita pour expulser les deux Neeryens qui osèrent entrer en Son temple. Après les rituels d’usage, il accepta enfin de parler à ses fidèles et de leur expliquer ce qu’il attendait d’eux.

Vargus, après bien des années, avait enfin réussi a créé une porte pouvant les mener directement à la cité des cieux. Il leur expliqua qu’à l’est de la cité se trouvait deux obélisques qu’il devraient rejoindre. Il leur offrit aussi un pendentif gravé d’une rune qui, s’il l’appuyait sur l’obélisque de gauche, ouvrirait une autre porte les menant au gardien de la relique. Il fallait absolument le vaincre et rapporter la précieuse fiole au sein de leur repaire afin d’apaiser la colère de leur Dieu. Il leur conseilla fortement de rester discrets lorsqu’ils traverseraient le repaire ennemi afin de ne pas alerter les Artherkiens. Après leur avoir fourni une bénédiction pour la réussite de leur quête, il ouvrit le portail qui les mènerais au coeur du repaire.

L’invasion

Après avoir passer le portail invoqué par Vargus, et ce, malgré les précieux conseils de ce dernier sur la discrétion, la haine innée et la colère refoulé des Ogrimariens a immédiatement fait surface. Dès le premier gardien croisé, l’acier aura vibré, les flèches auront sifflé et les éléments se seront déchaînés. Le pauvre n’aura pas survécu longtemps, surpris qu’il fût par tant d’ennemis en son propre repaire. Les Ogrimariens continuèrent leur sanglante progression, alertant ainsi tous les arthekiens des terres d’Althéa. Le son d’un cor d’alerte retenti instantanément, appelant les artherkiens à l’aide.

Une fois le repaire traversé, et ayant tué et détruit tout sur leur passage, ils atteignirent enfin les deux obélisques décrites par le sombre prêtre Vargus. Un combat violent s’en est alors suivi, Artherkiens protégeant les obélisques, Ogrimariens essayant de s’en approcher… des blessés et des mourants des deux camps mélangeant leur sang sur le champs de bataille. Pourtant, les Ogrimariens atteignirent les obélisques et suivirent les indications de Vargus : ils apposèrent le pendentif runique sur l’obélisque de gauche. Une vive lumière les aveugla un bref instant et un portail apparut devant leurs yeux. Ils s’y engouffrèrent, prêt à en découdre, au péril de leur vie.

Le labyrinthe

Une fois à l’intérieur, ils se retrouvèrent dans un étrange labyrinthe infesté de monstres puissants qui semblaient tout faire pour ralentir leur progression. Le tension continuait à monter. Avec ces monstres entre eux et leur but, et les artherkiens sur leurs talons, le temps pressait. Ils étaient pris en tenaille et le danger montait à chaque instant. Peut-être auraient-ils dû suivre les précieux conseils de Vargus…

Après de terribles batailles, alternant entre monstres devant et ennemies derrière, ils atteignirent enfin le la sortie du labyrinthe. A bout de souffle, épuisés, blessés et moins nombreux qu’à leur arrivée, il traversèrent un portail qui les conduirait au combat final. Il n’était pas temps de tergiverser ni même de se reposer, ils entendaient encore les cris et les pas des Artherkiens les poursuivant, il fallait faire vite !

Le combat final

Le portail les amena au sommet d’une immense tour où un puissant paladin les attendaient de pied ferme : Sir Didier. Sir Didier leur suggéra fermement de quitter ses lieux ou de se préparer à mourir. Un combat sanglant débuta alors. Traversant le portail toujours ouvert, les artherkiens affluaient en grand nombre pour protéger le paladin. On ne savait plus sur qui se concentrer tellement il y avait de mouvement et d’ennemis. Le paladin assénait de puissants coup de maillet à l’un et à l’autre, appelant la foudre à frapper ses nombreux ennemie. Il semblait plus puissant que la plupart de ses ennemis. Beaucoup d’entre eux tombèrent sous ses coups et beaucoup d’autres grâce à ses frères et soeurs venus le protéger. Le combat sembla durer une éternité. Mais, la témérité et la puissance du groupe d’envahisseur aura finalement eu le dessus sur Sir Didier et ses protecteurs. La fiole de sang enfin récupérée, les Ogrimariens purent revenir cahin caha ramener la précieuse relique dans leur repaire.

Le retour au bercail

Boitant et à bout de souffle, le groupe retrouva le nécromancien à la chapelle afin de lui remettre la fiole de sang divin. Fier de ses frères et soeurs qui sortirent victorieux de leur mission, il les remercia et leur offrit de rendre la relique en main propre au maître du repaire, Mordenthal. C’est avec un honneur immense que les Ogrimariens ils se rendirent devant leur grand Maître pour lui rendre hommage, genoux à terre, avec respect et dévotion. Mordenthal leur prodigua sa bénédiction et ses remerciements les plus sincères et reçu de la main de Frosties la précieuse fiole. Il ne lui resterait plus qu’à trouver un endroit plus sûr afin de la cachée et de la protéger.

Nul doute que l’histoire ne s’arrêtera pas là. Les Artherkiens ne sont pas reconnus pour accepter une défaites aussi cuisante et l’attaque violente de leur repaire qu’ils venaient d’essuyer. De plus, Sir Didier, leur grand paladin et protecteur, laissé entre vie et mort sur le dallage froid de sa tour ne saurait qu’accentuer leur soif de justice. Il faudra s’attendre à d’autres représailles…

-Pryan-