La parole d’Artherk dérobée

La tension semble palpable entre les différentes factions adverses….

Le son d’un cor sibyllin s’est fait entendre dans tout Althéa. À ce son, tous les artherkiens ont dressé l’oreille. Ce cor… Ce son… Ils ne l’avaient pas entendu depuis des décennies. Malgré son silence prolongé, nul ne pouvait ignorer, ni même oublier sa signification. Ce cor, qui depuis longtemps s’était tu, ne pouvait signifier qu’une chose, un appel au rassemblement Artherkien. Un drame devait tout juste venir de se produire…. Aucune autre raison de sonner l’alarme…

Le rassemblement

Au son de ce cor si longtemps oublié, tous les artherkiens ont répondu présents à l’appel urgent et ce sont rendu à sa source, La cité des cieux, leur faction. L’homme qui s’époumonait dans un gigantesque cor fait d’or et de platine n’était nul autre que Sir Didier, Paladin d’Artherk et grand guerrier de lumière. Après les avoir tous remerciés de leur prompte réponse à son appel, il leur exposa la situation. Plusieurs siècles auparavant, l’archange Sabathiel reçu des mains de son dieu un manuscrit écrit de main divine : La parole d’Artherk, délivrée pour que les prêtres de son culte puissent partager Sa parole et Ses préceptes. Le précieux document avait été ensuite recopié par des mains mortelles pour en faire des livres et de les distribuer à grande échelle. Le manuscrit fût ensuite remis à un suivant d’Artherk pour que celui-ci le cache et le protège de génération en génération. Cette relique faisait la fierté et la puissance de la Cité des cieux et est plus précieuse que le plus précieux des diamants. Chaque faction possèdait une relique de ce genre, leur procurant, chacun à leur manière, fierté et pouvoir, et celle-ci est la leur. Pendant plusieurs siècles, elle était resté cachée, à l’abris et loin des convoitises, mais voilà qu’aujourd’hui, ce précieux trésor a été dérobé !

La rumeur voulait que les ogrimariens, leurs ennemis de toujours, aient réussi à trouver son emplacement et à mettre la main sur le manuscrit. Il fallait absolument le retrouver avant que ces larves d’ogrimariens ne le fasse disparaître à tout jamais ou pire, n’en fasse dieu ne sait quoi ! Le dernier fils vivant de la famille chargée de sa protection serait nul autre que Sir Beltigan ! Nos aventuriers l’auront rencontré pour en savoir d’avantage.

 

Invasion de la faction adverse

Arrivé au château du paladin, Sir Beltigan leur expliqua la gravité de la situation. Perdre cette relique si sacrée… L’archange Sabathiel saura t-il lui pardonner un jour ? Cependant il avait un plan. Étant protecteur et grand paladin d’Artherk, il avait remué monts et marées pour être paré à toute éventualité. Ainsi, au fils des ans, il avait su se créer un réseau d’espions un peu partout. Il se trouvait, justement, qu’un de ces espions se situait dans la faction ogrimarienne. Il suggéra alors au groupe d’aventuriers d’aller retrouver Danyel Hernandez dans la chapelle se situant à l’extrême nord-est de la faction souterraine. Après avoir prodigués ses nombreux conseils, il leur ouvrit un portail magique menant directement dans la gueule du loup, dans la forteresse souterraine ! Nul besoin de rappeler combien cela pouvait être dangereux s’ils se faisaient prendre…

Se faisant les plus discrets possible, nos courageux aventuriers auront eu à traverser la faction ogrimarienne d’est en ouest afin de rencontrer l’espion de Sir Beltigan. Cet ogrimarien, ne semblant pas plus apprécier le groupe que le goût amer que lui laissait le nom de Sir Beltigan sur sa langue reptilienne chaque fois qu’il du le prononcer, accepta cependant de faire ce pour quoi il était là : informer et orienter le groupe vers sa destination finale. Un puissant nécromancien aurait été élu pour garder le « torchon sacré » des artherkiens pour que nul ne s’en approche. En leur souhaitant une mort des plus douloureuses et espérant que les charognes rongent leurs carcasses pourrissantes aussi longtemps qu’il est possibles de le faire, le traître ouvrit le passage qui les mèneraient à leur relique.

Le combat final

De l’autre côté de la brèche magiquement crée par l’aimable ogrimarien, un labyrinthe pullulant de morts-vivant sen tout genre attendait le groupe qui était déjà bien épuisé par cette mission d’infiltration et tout ce stress. Après plusieurs combats acharnés, ainsi que bien des tours et des détours, les aventuriers arrivèrent enfin au bout du labyrinthe où un autre portail les attendait. Après une brève halte afin de panser leurs blessures, il passèrent le portail.

Debout, au centre d’une vaste pièce éclaboussée de sang, provenant d’on ne sait combien de pauvres victimes, se tenait le fameux nécromancien. La puissance magique impressionnants émanait de cet Ogrimarien dont les ailes semblaient en décrépitudes. Après s’être répandu en invectives et odieuses menaces, un combat acharné débuta ! La puissance du nécromancien se révéla alors. Il semblait détenir la mort même dans le creux de ses mains et en jouer selon son bon plaisir. Nos aventuriers n’en réchappèrent pas tous indemnes, bien au contraire, plusieurs tombèrent sur le champs de bataille, les guérisseurs allant et venant entre les blessés, tentant de garder ceux toujours debout, debout et ceux tombé, vivant.

Cependant, contre toute attente, et surtout au grand damne du puissant sorcier, la force du groupe et leur volonté de vaincre l’emporta sur la puissante magie de sang du nécromancien et il vainquirent ! Le corps du nécromancien s’écroula, inerte, sur le sol, son propre sang allant se mêler au sang de ses précédentes victimes. Dans sa chute, un rouleau de parchemin ainsi qu’une fiole pleine de sang roulèrent au sol. Les aventuriers s’en emparèrent et retournèrent rencontrer Sir Didier, fiers du succès de leur épopée.

Le retour triomphale

De retour à leur sanctuaire, blessés, fatigués mais triomphants, ils allèrent directement voir Sir Didier pour lui remettre l’artefact sacré et pour le questionner sur l’étrange fiole de sang qu’ils avaient aussi rapportée. Sir Didier, heureux de les voir revenir avec le manuscrit si précieux leur offrit un honneur que peu d’Artherkiens en ce monde peuvent se venter d’avoir eu : une audience dans la salle du trône avec l’Archange Sabathiel, afin qu’ils puissent lui offrir l’objet tant convoité en mains propres. L’archange leur offrit ses remerciements les plus sincères, ainsi que sa bénédiction et écouta avec attention le récit de leur aventure. Après avoir remis le manuscrit au maître de la faction, nos aventuriers présentèrent la fiole de sang. Tendant les mains, il prit délicatement la fiole et l’observa dans un jet de lumière arc-en-ciel traversant les vitraux de la salle. Reposant son regard sur les aventuriers, il leur expliqua que ce qu’ils avaient trouvé, et ramené à la cité des cieux, était la relique Ogrimarienne, une fiole rempli du sang des divinités Artherk et Neerya. Ogrimar aurait, selon la légende, subtilisé ce sang lors de la guerre céleste ! Leurs ennemis, lorsqu’il se rendront compte de la disparition de ce trophée, seront fous de rage et prêts à tout pour la récupérer. La cité doit s’attendre à de terrible représailles… L’archange remercia les aventuriers et leurs remis chacun une récompense pour l’exploit effectué.

 

 

Pendant ce temps, un aventurier en route pour Windhowl, en partance de Lighthaven, était sur ses gardes… Il n’aimait pas passer par ici.. Endroit peu recommandable ou l’ont devait être à l’affût à tout moment…Certes, il détestait passer par l’à mais c’était un bon raccourcis pour sa destination finale…Il fallait juste faire attention au moindre bruit. Il n’aimait pas cet endroit car, non loin, une forteresse s’y trouvait. On lui avait dit de ne pas trop s’en approcher, que c’était dangereux, que les « corbeaux », comme le petit peuple les appelait, y avaient leur nid… Mais, pour l’heure, tout lui semblait calme. Il continua sa route tout en sifflotant un air joyeux, histoire de se donner du courage et faire taire la peur lui nouant l’estomac. En passant près de ce repaire maudit, il s’arrêta net. Il cru entendre des cris. Des cris provenant de centaines de voix, criant leur rage et leur haine. Des cris qui semblaient provenir du tréfonds de la terre… Paralysé de peur pendant quelques secondes, un second bruit lui parvint aux oreilles, mais cette fois-ci, clair, net, brutal, et d’un sinistre à glacer le sang…. Le son d’une énorme cloche… et son appel est sans équivoque… Bientôt , très bientôt, les corbeaux arriveront en masse. Et il vaudrait mieux ne pas être sur leur chemin… L’inconnu prit ses jambes à son coup et couru le plus rapidement possible afin de fuir ce sinistre bruit rempli de promesses de mort et de guerre !

-Pryan-