Plusieurs lunes s’étaient écoulées depuis l’âpre joute verbale des Dieux, et enfin, le grand tournoi arriva.
Les champions des divinités, guerriers et mages d’exception, se présentèrent en ordre de bataille pour cet affrontement sans précédent. Ils furent accueillis par l’Arbitre des Dieux, un mortel dont la loyauté était partagée entre les deux puissances célestes. Les équipes se formèrent, leurs regards chargés d’une rivalité palpable, tandis que l’Arbitre, d’une voix tonnante, exposait les règles de cette épreuve singulière.
La simplicité était trompeuse : chaque équipe devait s’affronter dans une lutte acharnée, le but ultime étant d’abattre le champion adverse. Puis, les rôles s’inverseraient, offrant une revanche immédiate.
Le premier assaut fut d’une sauvagerie inouïe, puis le second. Les armes s’entrechoquèrent dans un fracas assourdissant, les sorts illuminèrent l’arène de lueurs spectrales. La ferveur du combat fut telle que, défiant toute attente, les deux équipes parvinrent à terrasser les champions ennemis, un dénouement que l’Arbitre n’avait pas anticipé.
Un silence pesant s’abattit sur l’assemblée. L’Arbitre, le front plissé par la réflexion, brisa le silence d’une voix forte : « Que la Bataille Royale commence ! »
Le chaos s’intensifia. Les combattants, animés par un instinct primal, se jetèrent les uns sur les autres dans une mêlée furieuse. Finalement, de cette lutte sans merci émergèrent les vainqueurs : les fervents partisans du terrifiant Ogrimar triomphèrent.
L’Arbitre, avec une solennité empreinte de respect, félicita et récompensa les deux équipes. Du côté d’Ogrimar se tenaient les redoutables : Rubie à l’œil de serpent, Yelle à la lame dansante, Thrax le Mur de Fer, Paralyzant au toucher foudroyant, Gurdill le Broyeur d’os, Mascara l’Ombre insaisissable, et Osmosis, maître des fluides vitaux. Face à eux, les valeureux champions d’Artherk : Louh Shenté au cœur pur, Sombre Loki à la magie insidieuse, Mage Magi aux arcanes infinies, Iron l’inébranlable, Anoukie à la rapidité fulgurante, Alderiande à la voix ensorcelante, et la rusée Kioutee.
L’Arbitre s’éloigna, le pas lourd du poids de son rapport à venir. Artherk accepterait-il cette défaite amère ? Seul l’inexorable cours du temps apporterait la réponse à cette question cruciale.