Le néant primordial régissait l'espace et le temps, où rien était le tout. Puis Artherk fut et apporta la lumière et la chaleur ardente des origines. Son contraire vint ensuite sous les traits d'Ogrimar, déployant les ténèbres et la force tellurique régie par le chaos. Enfin, pour assembler l'univers, Neerya apparut et tissa le Voile immatériel.
Le panthéon ayant formé les origines du monde, les dieux décidèrent de s'installer dans leur demeure du firmanent. Ainsi fut érigé la Cité des cieux.
D'une masse terrestre informe et palpitante, ils surent créer un monde luxuriant. De cette beauté émergea l'âme du monde, la terre-mère, aussi appelée Gaïa. Ainsi fut formé Althéa.
Dans les profondeurs insondables, des champs infinis et vaporeux furent organisés comme symbole de la rétribution divine. Ainsi apparu les Enfers.
Les trois plans d'existence assemblés, ils purent s'adonner à organiser la création. Des anges furent appelés pour protéger le domaine céleste, la vie animale fut insufflée sur le globe et les démons prirent place dans les abîmes.
Cet ordre originel dura un millier de millénaires. Puis vint l'Âge d'or du monde, où le panthéon fit don de la conscience à la création. Les elfes primordiaux en furent une première ébauche, une espèce magnifique et d'une grande acuité mais fragile et mortelle.
Dans leur infini orgueil, les dieux insatisfaits d'une telle ébauche isolèrent cette engeance imparfaite pour toujours aux confins du Draconis Sanctum, protégés à jamais par la majestueuse race des dragons. Les divinités oublièrent vite leurs premiers enfants pour faire naître leurs héritiers, les elfes infiniment plus gracieux et doués d'un intellect sans limites. Bénis d'une éternelle jeunesse et sans la crainte du temps qui passe, leur brillante civilisation d'Anwynn éclaira le monde de son génie, en étant l'objet de toute l'affection d'Artherk.
Texte apocryphe récent, repris en prologue introductif dans l'"Encyclopédie de l'histoire althéenne, des âges sombres à l'âge des rois", par Tobias.