Une journée des plus classiques sur l’ile d'Arakas.
Publié : 27 août 2015, 13:24
La majesté du temple de Lighthaven était décuplée par la teinte orangée du jour naissant tandis que la brise côtière faisait rouler les feuilles et autres brindilles sur les pavés de l'allée.
Adossé au colombage de la banque, Lastwhirlwind profitait du calme matinal, un sourire figé à la commissure des lèvres. Ce moment privilégié lui faisait presque regretter d'avoir visé ce coq avec cette botte il y a de cela trente minutes.
Après tout et si l'on voulait bien faire abstraction des jurons qui s'échappaient par les goulets du temple, le tableau était idyllique. De fins nuages de poussière propulsés à intervalle régulier sur le parvis indiquait que l'auteur de cette poésie fruitée nettoyait probablement les dalles après l'apparition d'un disciple d'Ogrimar… « Il faut dire qu'ils en avaient des manières de débarquer ! - Pensa Last- Entre les rires démoniaques, la fournaise tourbillonnante et les vapeurs de souffre, il y avait de quoi réveiller les morts ! Bien que ces derniers soient déjà en train de gambader plaisamment parmi les pâquerettes du cimeterre… » Sur cette réflexion qu'il trouvait des plus cocasses, le sorcier se décida à suivre le cap de l'auberge où, une fois attablé, il commanda des fruits et un lait de chèvre. A peine l'aube que les cuisines refoulaient déjà l'épaisse odeur de graillon.
Il fallait faire le point sur cette journée à venir et ce n'est certainement pas en fixant le postérieur de la patronne que la tâche serait plus aisée. Aussi, après avoir copieusement rougit son œil à l'aide de son pouce à y voir trouble, il sorti le menu parchemin que lui avait donné Wellan.
Un contrat qui proposait une paie généreuse pour l'aider à retrouver des bijoux volés.
Apparemment Wellan s'était fait agresser par des gobelins corrompus sur la route de Windhowl. Last n'avait rien compris à la description des agresseurs, ce qu'il en avait retenu se limitait à : Un gobelin c'est petit, rouge, moche et ça pue tandis qu'un gobelin corrompu est petit, rouge, moche et pue tout autant… La différence étant le côté corrompu, mais corrompu par quoi ? Quant-à faire la différence entre deux gobelins... surtout que, selon le moment de la journée, la description pouvait également correspondre à ce brave « Samaritain » qui trainait ses savates devant le temple.
Du coup et afin d'aider ce pauvre Wellan, il se remémora la description de l'endroit avant de lâcher une paire de pièces sur la table de bois grossier et de se mettre en route.
Une demi journée de marche suffit à trouver l'emplacement. Le coin était paisible, des arbres ombrageaient un campement fiché de huttes en terre et les gobelins y étaient nombreux. Héroïquement planqué derrière un fourré Last cherchait un moyen d'en attirer un vers lui. Il craqua une branche mais pas un seul ne broncha. Au bout de la cinquième branche brisée il fallait se résigner et prendre son courage à deux mains surtout que son tas de petits bois commençait à lui donner des envies de grillades. C'est alors qu’effrontément il lança un caillou sur le crâne du plus proche qui, en montrant ses crocs jaunis se mit à beugler dans une langue inintelligible ce qui eu pour effet de réveiller les autres abominations. En voyant le troupeau débarouler en direction de son buisson, le sorcier, après avoir poussé un cri à la virilité douteuse, se mit lui aussi à courir. Heureusement pour lui, les gobelins sont courts sur pattes et bien qu'ils tricotaient rapidement, les grandes enjambées de l'humain permettaient de les garder à distance. Ce n'est qu'après avoir envoyer une boule d'énergie verte qui explosa au visage d'un des plus laids qu'il comprit ce que ceux là avaient de différents avec les autres gobelinoïdes. Même en se prenant un sort de plein fouet ils poursuivaient leur course ! Commença alors une longue scène de bravoure ou le sorcier poursuivit par une horde de monstres caquetant, courrait en cercle autour du campement comme un imbécile envoyant tous les sorts qu'il connaissait par dessus son épaule en tâchant d'en toucher un.
Quand l'un d'entre eux daignait enfin crever, il le faisait en éparpillant copieusement ses entrailles jaunâtre aux alentours.
Le dernier gobelin corrompu s'écroula et, hors d'haleine, Last entreprit la fouille des cadavres. Le paisible coin de verdure était devenu un véritable capharnaüm ; entre les cratères d'impact de ses sorts et les tripes éparpillées, l'envie de grillade s'était envolée.
Un dos de main plaqué sur ses narines et le teint verdâtre il fouillait le charnier du bout des doigts pour enfin retrouver les dits bijoux à peu près intacts, englués de matière visqueuse.
Suivant les instructions de Wellan, Lastwhirlwind se rendit à Windhowl pour remettre les pierreries à un certain Uriel. Croisant à l'entrée de la ville, un séraphin dont les ailes touchaient le porche, il lui vînt soudainement l'image d'un plumeau géant dont la praticité pour décrocher les toiles d'araignées ne faisait aucun doute.
Uriel tirait un museau des plus déconfit lorsque le sorcier lui fourra les bijoux, vaguement nettoyés à l'eau de mer, dans les mains. Observant à tour de rôle un morceau de chair qu'il avait décoincé entre deux améthystes et le sourire niais de Last qui attendait fébrilement le verdict il se décida à lâcher un « merci » dans un soupire avant d'y ajouter « je suppose ».
Il fallait rentrer à présent et informer Wellan de la réussite de la mission. Évidemment, ayant oublié de prendre un parchemin de téléportation à la boutique de Lighthaven, il allait falloir encore user ses semelles. Ainsi il reprit la route, s'éloignant de la ville fortifiée de Windhowl en tâchant de secouer sa robe noire des derniers restes de gobelins qui s'y étaient incrustés.
Une journée des plus classiques sur l’ile d'Arakas.
Adossé au colombage de la banque, Lastwhirlwind profitait du calme matinal, un sourire figé à la commissure des lèvres. Ce moment privilégié lui faisait presque regretter d'avoir visé ce coq avec cette botte il y a de cela trente minutes.
Après tout et si l'on voulait bien faire abstraction des jurons qui s'échappaient par les goulets du temple, le tableau était idyllique. De fins nuages de poussière propulsés à intervalle régulier sur le parvis indiquait que l'auteur de cette poésie fruitée nettoyait probablement les dalles après l'apparition d'un disciple d'Ogrimar… « Il faut dire qu'ils en avaient des manières de débarquer ! - Pensa Last- Entre les rires démoniaques, la fournaise tourbillonnante et les vapeurs de souffre, il y avait de quoi réveiller les morts ! Bien que ces derniers soient déjà en train de gambader plaisamment parmi les pâquerettes du cimeterre… » Sur cette réflexion qu'il trouvait des plus cocasses, le sorcier se décida à suivre le cap de l'auberge où, une fois attablé, il commanda des fruits et un lait de chèvre. A peine l'aube que les cuisines refoulaient déjà l'épaisse odeur de graillon.
Il fallait faire le point sur cette journée à venir et ce n'est certainement pas en fixant le postérieur de la patronne que la tâche serait plus aisée. Aussi, après avoir copieusement rougit son œil à l'aide de son pouce à y voir trouble, il sorti le menu parchemin que lui avait donné Wellan.
Un contrat qui proposait une paie généreuse pour l'aider à retrouver des bijoux volés.
Apparemment Wellan s'était fait agresser par des gobelins corrompus sur la route de Windhowl. Last n'avait rien compris à la description des agresseurs, ce qu'il en avait retenu se limitait à : Un gobelin c'est petit, rouge, moche et ça pue tandis qu'un gobelin corrompu est petit, rouge, moche et pue tout autant… La différence étant le côté corrompu, mais corrompu par quoi ? Quant-à faire la différence entre deux gobelins... surtout que, selon le moment de la journée, la description pouvait également correspondre à ce brave « Samaritain » qui trainait ses savates devant le temple.
Du coup et afin d'aider ce pauvre Wellan, il se remémora la description de l'endroit avant de lâcher une paire de pièces sur la table de bois grossier et de se mettre en route.
Une demi journée de marche suffit à trouver l'emplacement. Le coin était paisible, des arbres ombrageaient un campement fiché de huttes en terre et les gobelins y étaient nombreux. Héroïquement planqué derrière un fourré Last cherchait un moyen d'en attirer un vers lui. Il craqua une branche mais pas un seul ne broncha. Au bout de la cinquième branche brisée il fallait se résigner et prendre son courage à deux mains surtout que son tas de petits bois commençait à lui donner des envies de grillades. C'est alors qu’effrontément il lança un caillou sur le crâne du plus proche qui, en montrant ses crocs jaunis se mit à beugler dans une langue inintelligible ce qui eu pour effet de réveiller les autres abominations. En voyant le troupeau débarouler en direction de son buisson, le sorcier, après avoir poussé un cri à la virilité douteuse, se mit lui aussi à courir. Heureusement pour lui, les gobelins sont courts sur pattes et bien qu'ils tricotaient rapidement, les grandes enjambées de l'humain permettaient de les garder à distance. Ce n'est qu'après avoir envoyer une boule d'énergie verte qui explosa au visage d'un des plus laids qu'il comprit ce que ceux là avaient de différents avec les autres gobelinoïdes. Même en se prenant un sort de plein fouet ils poursuivaient leur course ! Commença alors une longue scène de bravoure ou le sorcier poursuivit par une horde de monstres caquetant, courrait en cercle autour du campement comme un imbécile envoyant tous les sorts qu'il connaissait par dessus son épaule en tâchant d'en toucher un.
Quand l'un d'entre eux daignait enfin crever, il le faisait en éparpillant copieusement ses entrailles jaunâtre aux alentours.
Le dernier gobelin corrompu s'écroula et, hors d'haleine, Last entreprit la fouille des cadavres. Le paisible coin de verdure était devenu un véritable capharnaüm ; entre les cratères d'impact de ses sorts et les tripes éparpillées, l'envie de grillade s'était envolée.
Un dos de main plaqué sur ses narines et le teint verdâtre il fouillait le charnier du bout des doigts pour enfin retrouver les dits bijoux à peu près intacts, englués de matière visqueuse.
Suivant les instructions de Wellan, Lastwhirlwind se rendit à Windhowl pour remettre les pierreries à un certain Uriel. Croisant à l'entrée de la ville, un séraphin dont les ailes touchaient le porche, il lui vînt soudainement l'image d'un plumeau géant dont la praticité pour décrocher les toiles d'araignées ne faisait aucun doute.
Uriel tirait un museau des plus déconfit lorsque le sorcier lui fourra les bijoux, vaguement nettoyés à l'eau de mer, dans les mains. Observant à tour de rôle un morceau de chair qu'il avait décoincé entre deux améthystes et le sourire niais de Last qui attendait fébrilement le verdict il se décida à lâcher un « merci » dans un soupire avant d'y ajouter « je suppose ».
Il fallait rentrer à présent et informer Wellan de la réussite de la mission. Évidemment, ayant oublié de prendre un parchemin de téléportation à la boutique de Lighthaven, il allait falloir encore user ses semelles. Ainsi il reprit la route, s'éloignant de la ville fortifiée de Windhowl en tâchant de secouer sa robe noire des derniers restes de gobelins qui s'y étaient incrustés.
Une journée des plus classiques sur l’ile d'Arakas.