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Aikä, fille de Gaïa. Aikä, fille d'Artherk.

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Aikä
Messages : 7
Inscription : 27 mai 2020, 01:44

29 mai 2020, 01:43

- Va, va Aikä. Tu es prête.
- Bien, Dada. J'irai.
- Tu y seras accueillie et hébergée. C'est ton Peuple, tes racines. Nos racines.
- Je sais, Mama.
- Gaïa te protège, ma fille. Reviens-nous !
- Je reviendrai, c'est promis !
Des embrassades, des adieux... Puis le voyage.

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Depuis des jours, Aikä se repassait cette dernière conversation dans sa tête. Encore et encore.
Elle avait empaqueté ses affaires, oh peu de choses. Des herbes, son fuseau, de la fibre, quelques provisions, sa tente et ses armes.
Elle savait chasser avec tout le respect dû à la Vie. Elle savait comment tirer sa subsistance de la terre.
Elle avait des bases pour se soigner. Elle savait filer, et créer des vêtements à partir de ce qu'elle filait.

Ça aurait dû être l'accomplissement de sa vie, ça aurait dû sonner juste, là dans sa poitrine.
Certes, la tristesse de quitter sa famille et son clan nomade lui pesait, mais l'oppression qu'elle ressentait ne tenait pas qu'à cela.

Tout était comme il se devait pourtant, non?
Les connaissances, les valeurs, l'amour de tout ce qui vit.
Les Druides avaient élevé leur fille comme on élevait les enfants depuis des générations.
Aikä, par contre, était destinée à rejoindre un Cercle Druidique et s'y établir.
Son clan voulait des nouvelles du monde, voulait un lien avec la vie « d'ailleurs » que dans les forêts.

Ce n'était pas très compliqué! S'intégrer, suivre des enseignements, protéger la Vie, bref vivre comme d'habitude, mais avec des Druides différents.

Assise sous un arbre dans une clairière assez loin de la route, elle avait décidé d'attendre avant de rejoindre le Bosquet d'Arakas.
Elle était assez honnête avec elle-même, assez à l'aise avec qui elle était pour savoir qu'elle avait quelque chose à résoudre.
Des antilopes se frottaient le nez tout près, et elle se rendi compte qu'elle souriait bêtement et se dit qu'elle devrait faire ce qu'elle faisait toujours pour s'éclaircir l'esprit.
Elle remonta sa chevelure noire en une grosse natte qu'elle rejeta dans son dos, tressant les brins lisses et brillants avec une patience relevant de l'habitude.

De sa besace, elle sorti son fuseau, que ses doigts fins et agiles firent tourner machinalement, puis sorti un nuage de fibre d'un ton beige tirant sur le blanc.
Elle s'amusa encore une fois du contraste de la fibre avec sa peau d'un caramel foncé avec un sourire lumineux.
Elle positionna l'instrument dans le petit bol de bois qui l'aidait à faire tourner l'objet rappelant une longue toupie, assura sa prise sur la mèche de laine puis se mit à filer, enroulant le fil autour du fuseau au fur et à mesure qu'il était filé.

Faire tourner le fuseau.
Étirer la fibre, pincer, relâcher le fil, pincer, recommencer.

Peu à peu le calme s'installa en elle, et la petite clairière se laissait apprécier dans toute la splendeur de son silence vivant, entrecoupé de temps en temps par les bruits familiers des animaux et des oiseaux.

Comme d'habitude, Aikä retrouvait son équilibre assise seule, entourée de la Vie et armée de son fuseau.

Elle regarda le ciel, sourit en fermant ses yeux clairs, le visage offert aux rayons du soleil qui se couchait, puis rangea son matériel et entreprit d'installer sa tente.

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Au petit matin, seule l'herbe couchée pouvait témoigner que quelqu'un avait passé la nuit là.
Aikä était de retour sur la route, les pancartes destinées à renseigner les voyageurs annonçaient LightHaven, où elle arriva pour l'heure du souper.

Un peu désorientée (non mais quelle idée, une ville...), étourdie par le nombre de citoyens et de voyageurs (quel vacarme !), elle s'arrêta non loin d'un homme qui criait aux passants quelque chose qu'elle n'entendit pas vraiment.

Un peu plus loin, sur la gauche de la rue où elle se trouvait, se dressait un temple.
De belles pierres travaillées, une douce lumière balayant les dalles de l'entrée, les lampadaires et lampions étant déjà allumés pour saluer la soirée.
Comme une abeille attirée par une fleur, Aikä se dirigea vers le temple et y entra, sans doute aucun.
C'est légère comme une feuille qu'elle remonta l'allée centrale, ébahie par la lumière et les vitraux.
Lorsqu'une prêtresse la salua de sa voix douce, elle su qu'elle était là où elle devait être.
Elle avait trouvé sa demeure, tout était finalement exactement comme il se devait.
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