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Madiana

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Nihilith
Messages : 51
Inscription : 04 juin 2018, 10:32

02 juil. 2018, 09:20

Un prénom, Un nom. Ces choses dont on hérite, sans les vouloir, sans forcément les aimer. 
Madiana, "Mad", "fou", ou "bon" comme certains dialectes le traduisent. Peu m'importe. De Hast, parce mon père était forgeron et fabriquait des hallebardes, comme son père et son grand-père avant lui. Ainsi va la vie, quand on ne descend pas d'une noble lignée, tu t'appelles Meunier, Boucher ou Tavernier. Le temps et les maladies ont eu raison de mon père, comme de ma mère quelques années auparavant. Je n'avais plus de parents, mais restais un des enfants du village.
Il est loin, le village de mes aïeux, ce village que j'ai chéri pendant mes tendres années, qui m'a été enlevé lorsqu'ils sont arrivés. Ces hommes en armure, vêtus de blanc et de bleu. Sous prétexte qu'un de nous aurait volé sur le marché du nobliau de la région... De quel droit ? Le seul droit que nous avions était-il d'avoir faim et de tout devoir à un pseudo-régent autoproclamé ? Ces hommes qui de par leur nom se croient enclin à un quelconque pouvoir sur autrui. Au nom de qui ? D'un dieu ? Abuser de la faiblesse d'esprit des pauvres croyants, et faire le mal au nom du bien. Valait-il de brûler un village entier car ces habitants voulaient juste protéger un enfant ? Cet enfant qui voulait se nourrir et offrir à sa soeur quelques fruits frais, étalés aux banquets des grands de ce monde, mais récoltés à la sueur du front des habitants de MON village, qui eux devaient se contenter des fruits qui ne convenaient pas, qui n'étaient pas dignes des tables des nobles, si tant est qu'il en restât.
Nous avons fui, les flammes, le sang. Nous avons fui Artherk. Nous avons fui les dictats. J'ai fui le village que J'AI mis à feu et à sang, pour cette pomme et ces quelques fraises que je t'ai rapportées, Hunny, ma cadette. J'ai fait le mal, moi aussi en quelque sorte, au nom du bien. Je ne vaux peut être pas mieux que ces nobles finalement. J'ai une dette à payer, une lourde dette. Non plus envers mon village décimé, car je n'ai plus personne à qui rembourser cette dette là bas. Cette dette, je l'ai envers le peuple d'Althéa. Plus jamais l'injustice n'aura raison d'une quelconque âme sur ces terres. Et si Artherk ne l'entend pas de cette façon, peut être un autre Dieu sera plus apte à écouter les suppliques du peuple. Ca je l'ai compris il y a longtemps déjà. Mais un dieu, aussi puissant soit il a t'il vraiment un quelconque pouvoir sur le coeur d'un homme ? Le Dieu du Bien, peut il éclaircir une âme sombre comme l'ébène. Le Dieu du Mal peut il ternir le coeur pur d'un samaritain. Est-ce vraiment une question de croyance en une entité divine ? Ou est ce simplement une question de croyance en l'humanité ?
Aujourd'hui, je foule le sol d'Arakas pour la première fois au nom d'Ogrimar, et je porte les ailes de mon Dieu. A compter d'aujourd'hui, et tant qu'Ogrimar me prêtera vie, je ferais le bien, au nom de celui qu'on appelle le mal ! Puisse la noirceur de mes ailes te garder à l'ombre du soleil. Puissent ces plumes te couvrir de la pluie, petite soeur. Puissent elles tous vous garder de la corruption des âmes. 

- Madiana de Hast
Nihilith
Messages : 51
Inscription : 04 juin 2018, 10:32

10 août 2018, 15:34

Personnage disparu.
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