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Re: Stigmates.
Publié : 04 mars 2016, 21:00
par Aizen
Cela ne prit pas de temps, tous les pièges étaient vides sauf un. Son petit collet inédit avait récolté un beau lièvre. Il laissa le piège où il était, après que la proie fût dégagée, afin qu'on voit bien les pointes de flèches souillées de sang séché, un attirail construit pour faire souffrir l'animal. Il s'était tellement débattu que sa fourrure était rougie de partout et sa peau lacérée par le métal. Il ricana un peu avant de rentrer pour rassembler ses affaire. Il n'avait plus rien à faire ici.
En ressortant, il remarqua les rayons du soleil filtrant les branches, le temps s'était adouci. Ses yeux se posèrent sur le sol non loin de l'entrée de la caverne et il arrêta son pas. Quelque chose de brillant, chose rare, précieuse sans doute. Il s'approcha et se pencha en avant. Une pièce en or. Il n'en manquait pas lui-même, mais la ramassa et continua son chemin, la pièce tournoyant entre ses doigts. Il allait s'approcher de la ville, puis trouver un moyen d'y entrer sans être vu, avant il pourrait toujours se faire une petite toilette, revêtir son armure ainsi que son chapeau de voyageur.
Re: Stigmates.
Publié : 06 mars 2016, 10:49
par Héloïse
De nombreux mouvements, ces derniers jours, jusque dans les villes : notamment le passage presque quotidien à la taverne, bien sûr, lieu stratégique où elle retrouverait un certain marin, lorsqu'il reviendrait. C'en était presque un rituel. Il ne lui restait plus que deux cigarillos vanille.
Toutes ces allées venues n'empêchaient pas les retours en forêts, les heures loin des villes. Chaque collet sur lequel elle tomberait par hasard serait retiré et brûlé en petit tas, là où le feu ne serait pas risqué.
Re: Stigmates.
Publié : 07 mars 2016, 01:11
par Aizen
Le Passeur
Chaque site détruit le mettait dans une colère sourde et muette. Il allait trouver qui faisait cela, il en convenait, ce devait être un garde-chasse où cette archère qui le suivait. Tant pis, il les éliminerait probablement tous à la première occasion. En y réfléchissant cela le calmait un peu. Tout ce qui comptait était de survivre afin d'en tuer le plus possible. Il serait peut-être apaisé ainsi, du moins le pensait-il.
Longue marche. Il repéra quelques bâtiments, des champs. Il approchait. L'homme qu'il aborda lui fît d'abord un signe de tête, puis ses yeux se fixèrent sur lui un trop long moment. Cheveux longs, noircis sans doute avec quelque chose de gras comme de la suie. La barbe c'était la même chose en plus négligé si cela paraissait possible. L'armure également avait prit un teint grisâtre, paraissait solide mais non entretenue. Cernes, rides, son regard avait quelque chose d'indescriptible et l'homme ne s'y attarda pas trop. Sac, chapeau, cape qui avait connu des jours meilleurs. Un voyageur venu de loin. Étais-ce du sang séché qu'il arborait au cou? Peau brûlée par les éléments, cicatrices là où elles étaient visibles et son arme au dos, une lance qui avait bien servi. Sa démarche n'était pas des plus gracieuse, il boitait un peu.
Le pire c'est que l'homme des bois avançait dans sa direction. Par tous les dieux, quel jour de chance, l'ironie du sort. La diseuse de bonne aventure lui avait bien dit dans sa jeunesse qu'il ferait des rencontres exceptionnelles, mais là... Pas grave, hospitalité légendaire. Il sourit à Aizen et celui-ci déforma son visage pour faire de même. C'était là une ébauche presque convaincante de bonne humeur. Hé voisin! Auriez-vous un peu de thé à la menthe? Le fermier aurait presque pu s'attendre à cela, mais l'homme des bois émit un son rauque, presque une forme de mot. Salutations!
Les grognements d'usage effectués, Aizen présenta au fermier une petite pièce d'or en échange de quoi, il voulait voyager dans sa charrette de foin. Caché dedans, précisons-le, afin d'entrer en ville sans être vu. Ma femme disait-il, je ne voudrais pas qu'elle me voit dans cet état... J'étais supposé revenir bien avant et elle me passera tout un savon si elle me voit ainsi. Non les choses se feront en douceur, je vais prendre le temps de m'arranger un peu... Je risquerai de lui faire peur comme ça. La pauvre est prise un peu du coeur, et si quelqu'un la prévenait avant mon arrivée, enfin, vous comprenez.
Le fermier acquiesça mais informa le voyageur que sa femme à lui avait trépassée il y a longtemps ce cela. Enfin, s'il pouvait rendre service à quelqu'un pour le bien de son ménage. Il n'avait pas envie de dire non vu l'air menaçant du voyageur, bien qu'il faisait des efforts pour se rendre de bonne humeur. Le fermier devenait passeur clandestin, pour une pièce et sa survie, il le savait quelque-part au fond de lui. Et puis que risquait-il? Il faisait souvent cela, sans homme dans le foin, alors avec un homme dans le foin de plus ou de moins...
Aizen lui demanda que cela se fasse de soir, ainsi il y avait moins de chance qu'il soit vu par sa femme, elle ne sortait pas le soir. C'était inhabituel, les gardes le questionnerait. Il pourrait inventer un prétexte, il avait le temps d'y penser. Le foin n'attend pas, il doit être livré ce soir sinon qui sait ce qui arrivera, on manquerait peut-être de foin, et là...
L'homme des bois l'appelait passeur, ils partagèrent un repas chez lui. Le fermier était presque sur le point d'apprécier la conversation inexistante lorsqu'il regarda à nouveau par la fenêtre, puis le voyageur, Signes de tête. Il était temps. Avec précaution, le chasseur monta à bord de la charrette et se cacha dans le foin, le fermier en remit un peu plus par dessus. Cela faisait un beau tas difforme mais quoi, c'était du foin.
Le passeur regarda la pièce d'or, peu de chose pour un si grand service, mais ce serait bientôt fini et il pourrait rentrer avec une histoire à raconter. Il attela sa monture et partit sans se presser en direction de Lighthaven. Les gardes le regardèrent passer, livraison tardive? Eh oui! Une fois à destination il descendit afin de décharger le foin mais une partie manquait, l'homme n'était plus là. Le fermier haussa les épaules et termina sa journée en sifflotant. Quelle journée...
Aizen ne s'attarda pas dans les rues. Il tournait vite les coins pour se rentre jusqu'au temple. Marche rapide, il ne salua personne d'ailleurs, il ne croisa aucune âme, mais descendit tout de même rapidement les escaliers menant dans les sous-sols. Les voyageurs y descendaient souvent, aussi personne ne s'en formaliserait. Peut-être irait-il jusqu'aux ruines, question de faire quelques combats, mais il attendrait un bon moment avant de remonter.
(N.B.: Le passeur étant un personnage fictif crée pour le bien du récit, l'auteur ne se formalisera pas qu'il soit utilisé à des fins de récit ou de roleplay avec toute la liberté possible. Il ne désire pas, par l'invention d'un personnage fictif, s'avantager lui-même. Le passeur peut donc être interrogé en background et fournir une description du voyageur et de ce qu'il a fait pour l'aider. Il racontera à qui veut bien entendre, ainsi une rumeur parmi d'autres se propage.)
Re: Stigmates.
Publié : 14 mars 2016, 13:31
par Aizen
Dans l'abîme éclosent les souvenirs, là où son égarement était l'agent d'une descente sans fin vers le passé. L'homme des bois était celui des cavernes, où sa fuite n'avait pas lieu, où il tournait en rond, errant sans fin vers le révolu. Les images jaillissantes, l'une après l'autre, s'imposaient.
Dans celle-ci, il était corsaire pour le prince, fier armateur et disons-le, prospère. Ses investissements avaient valu la peine, principalement grâce aux navires de trafic illégaux interceptés près des côtes. Parfois une saisie, parfois une entente qui lui valait de larges bénéfices. Mais cette fois, il se souvient de l'abordage en solo sur un grand navire marchand, la descente dans la cale où se trouvaient de grandes cages en fer. À l'intérieur les occupants, hommes, femmes, enfants, étaient dans un état indescriptible. Puis ce fût la nuit, le néant et enfin, la douleur. Il était à l'intérieur de l'une d'elles, animal parmi les animaux. Simple marchandise, vulgaire esclave qui serait vendu au plus offrant lors d'une soirée de marché noir. On ne sait où, ni quand, mais l'image est là, accompagnée de la peur, de la frustration, et de l'impuissance.
Il était là, durant des jours, des semaines, affamé, assoiffé. Les pleurs et les cris étaient faibles, mais constituaient l'unique musique de la cale. Nous ne décrirons pas l'odeur de ceux qui attendaient la mort parfois avec impatience. Ordures domestiques et corporelles étaient l'unique repas de chacun d'eux. Parfois ils venaient violenter les occupants, de toute les manières possibles, mais pas trop afin de ne pas abîmer la marchandise, mais en s'assurant d'avoir eu le plaisir escompté. Pour se changer les idées, qu'ils disaient.
Venait une autre image, aveuglante. La lumière, le bruit des chaînes, le froid des fers. Celle-là s'attardait plus longuement...
Re: Stigmates.
Publié : 28 sept. 2018, 20:49
par Aizen
L'oubli
Il fût subitement tiré de son long sommeil par la lumière, les bruits environnants et il passa d'un monde à l'autre. Le vide blanc laissa peu à peu entrer la couleur et les formes qui se dessinaient lentement. Les planches du plafond... Sa conscience voulait aller plus vite que la capacité de ses yeux à transférer les images et il éprouva plusieurs sensations qui se bousculaient, ses émotions semblaient vouloir se fracasser en lui-même, sans pour autant qu'il fût capable de les effleurer de son âme. Enfin il tourna la tête et se fît aveugler de nouveau par cette splendeur chatoyante. Il sentit ses jambes, comme encastrées dans le moule du lit. Ses bras tendus disjoints, les muscles saillants d'une fine couche humide, la chaleur qui fît soulever son ventre de plus en plus vite alors qu'il s'efforça de respirer enfin.
Il était trempé, et l'inconfort soudain ramena un peu de réalité. Étais-ce une taverne au simple mobilier et aux bruits lointains d'une salle bondée? Était-il dans la Cité de Lighthaven... Et la réponse vînt par ce trou béant de clarté qui laissa passer quelques couinements reconnaissables, ceux de ces créatures petites, dures et rouges. Oui il était là, ne sachant plus rien, à peine recouvert d'un drap mince et mouillé, le regard toujours ancré à sa fenêtre. Les lèvres entrouvertes qui laissaient passer l'air de sa respiration plus prononcée, haletante, comme si l'air était rare. Il était chaud et suffocant, les mèches de ses cheveux collants entre ses yeux, sur ses joues...
Ce temps il le passa avec la contraction soudaine de tous ses muscles qui devinrent solides et froids, une brise chassa la chaleur sur sa peau et la fine couche salée le fît frissonner. L'air sentait quelque peu l'engrais et la rivière, l'herbe fraîchement coupée, les fleurs qui poussaient non loin. Il serra les dents et se tortilla un peu, une crampe à la cuisse lui fît garder une position étrange quelques instants. Il grogna et ses doigts agrippèrent le rebord du lit et tira de toute la force d'un bras car l'autre était engourdi. Il voyait mieux et il se rendit compte qu'il ne portait aucun vêtement. Il se leva néanmoins le haut du corps sur le mur, à force de s'agiter et de tirer: enfin il était plus ou moins assis, réveillé et conscient.
Mais il resta là, dans cette position, très longtemps. Ses idées n'arrivaient pas à se remettre en place et pire, il n'avait aucun souvenir de comment il était arrivé ici. Ni de ce qui avait bien pu se passer durant les dernières années. Son passé était clair, lui, tellement que c'était comme si c'était la veille, mais avec la conscience du temps écoulé en une fraction de minute. Ses vêtements, son armure et tout son attirail trônaient dans un coin de la petite chambre. Une île de documents gisait sur le sol non loin. Il vît enfin, au dehors, se dessiner le paysage et remarqua aussi une carafe sur la table à coté de lui. Il la prît maladroitement mais fermement afin de la verser sur sa tête. L'eau tiède coula et il émis un soupir de satisfaction. Cependant, l'inconfort gagna du terrain en ce lit marécageux et il se donna un élan afin de s'assoir sur le rebord du lit, pour enfin bondir et chanceler dans la pièce exiguë. Il attrapa le cadrage de la fenêtre et respira l'air du dehors.
Re: Stigmates.
Publié : 29 sept. 2018, 02:09
par Aizen
Les archives perdues
Les jours et les nuits passèrent sans qu'il ne fasse rien d'autre que se nourrir, dormir et reprendre ses esprits. Un beau matin une certaine nostalgie l'envahit et petit à petit, il se remit à penser aux temps révolus de sa vie d'avant. Des images s'entrechoquaient entre le passé récent et celui oublié. Un instant, ses yeux se posèrent sur son sac et sans vraiment réfléchir, il le prît et commença à vider son contenu sur le lit. Du matériel de chasse usé et brisé, des boulettes de toute sortes de plantes, séchées ou encore humides. Quelques vêtements bien conservés malgré tout, un trousseau de clé qui n'avait guère servi depuis des lustres... Il jeta tout dans un coin, les fioles, les pierres et autres breloques volèrent dans la pièce. Tout au fond du sac, il toucha un gros rouleau de parchemins pliés et le sortit. Il était plutôt humide et il était évident que l'encre serait fanée à certains endroits, voir illisible, mais il défît tout de même les cordes qui retenaient ces souvenirs, témoins de son passé.
Bien que certaines histoires n'avaient plus d'importance, il voulut s'en rappeler, curieux de voir ce qui avait été écrit. Et cela le plongea dans ses jeunes années, il se remémorait les choses reliées à ces textes avec de plus en plus de clarté. Seuls témoins qu'il avait de ce qui s'était réellement passé en ces temps oubliés.
Ainsi, sa lecture commença et elle dura longtemps...
Il n'en termina pas la lecture et posa le parchemin de coté. Sans doute allait-il faire un tri de tout cela en les classant par catégories, qui sait. Il sourit lorsqu'il comprit que cela allait être fort divertissant à certains moments, peut-être moins à d'autres...
Celwen
merci pour votre lettre qui nous est adressé.
Avant de répondre à vos demandes, car nous devons en discuter tous ensemble,
je vous adresse cette réponse pour clore un sujet.
Permettez, donc.
Parce que je ne suis pas une imbécile (ou en tous cas, j'aime croire que je n'en suis pas une).
Le 08 décembre, rencontre avec l'amiral Anselme, pour l'expédition :
L'amiral : Toutes les personnes dont vous avez la confiance seront les bienvenues à bord. Mais seulement les personnes de confiance bien sûr.
- vous savez... Vu les intérêts que le clergé a là bas, en plus du sauvetage du Prince, je serai parmi ceux qui seront le plus exigeants quant à la confiance à accorder. D'autres seront moins regardant. Avez-vous eu des nouvelles de ce qu'il se passe là bas ?
L'amiral : Pas vraiment, c'est un peu l'inconnu à vrai dire. Je pense qu'il faut nous préparer au pire.
- Vous savez que nous, du moins le clergé, y avons quelques intérêts aussi, en plus du sauvetage. Je n'en sais pas beaucoup plus que vous, mais il faut prendre en compte le risque, peut-être, que cela attire un danger supplémentaire.
L'amiral : Bien sûr. Ne vous en faites pas. Nous allons explorer cette île, de fond en comble, dans nos deux intêrets.
-Justement... Lorsque nous aurons retrouvé le prince, parce que je ne doute pas de la réussite du sauvetage, si nous n'avons pas encore les indices ou renseigments que nous cherchons en parallèle, nous resterons... Les membres du clergé, je veux dire.
L'amiral : Bien sûr, le navire ne repartira pas sans vous.
- Mais je sais la situation périlleuse là bas, cela n'engagera nullement les gens du royaume. Il pourrait. Je trouverais ça... Comment dire. Légitime. Notre recherche est annexe, elle n'a pas d'intérêt pour le royaume.
L'amiral : Certes. Mais quand j'embarque et que je pars quelque part avec un équipage, je fais mon possible pour revenir à bon port avec tout mon équipage.
- Ne négligez pas la possibilité que le roi vous ordonne de repartir sans nous. Si cela arrive, je n'ai qu'un service à vous demander, si vous voulez bien... Prévenir le Saint Paladin pour qu'il organise le rapatriement.
L'amiral : Bien sûr dame Thais, ça sera fait.
En date du 14 décembre 543, et ma mémoire ne me fait pas défaut :
Le roi : Je voulais que vous avertissiez votre groupe que nous risquons une attaque Ogrimarienne, j'ai reçu des informations importantes de mon espionnage. Il semblerait qu'ils soient capable de suivre notre Flotte. La présence d'Essandra n'est pas faite pour rien.
Le roi encore : Nous ne sommes pas venu pour les affaires d'Artherk, Alex, mais pour trouver Théokrat, et vous aider accessoirement.
Vous : Essandra. Vous êtes venue payer une dette ? C'est maintenant qu'il faut le prouver.
Vous avez ensuite prétendu qu'ils avaient pu venir parce que nous n'avions pas averti qu'il ne le fallait pas.
Nous ?
Nous avions prévenu qu'en plus de l'expédition à laquelle nous avions travaillé, Aardaron et moi pour sauver le prince, nous, le clergé d'Artherk, avions un intérêt supplémentaire. Il fut même proposé au roi d'organiser nous-même l'expédition pour les DEUX missions, si le royaume n'avait ni le temps ni les moyens.
Nous aurions pu y aller pour le seul intérêt clérical, par nos propres moyens.
Mais :
- Et oui, je ne cède pas devant les mensonges ou les manipulations des Ogrimariens.
Vous avez répondu : Mais vous n'avez rien contre faire de même. Bien.
Puis :
- Ne m'avez-vous assurée, vexée, il y a quelques jours qu'il ne s'agissait que de Theokrat ?
Et :
- Et au risque ne répéter un fait, vous n'avez pas demandé la libération du prince mais des informations. Cela est évident, pour tout le monde.
Pour rappel :
Quand le cornu a dit :
- Vous me donnez ma pierre je vous donne les informations exclusives !
J'ai répondu :
- Theokrat part avant.
Echange avec le roi après vos accusations à mon encontre :
- C'est un peu n'importe quoi, reconnaissez. Je lui donnais sans qu'il ne le libère ni rien et quoi ? S'il changeait d'avis ? On l'avait dans l'os et en plus, eux sur le dos. C'est ça, la stratégie intelligente... ?
L : - Oui, je suis d'accord avec vous sur ce point.
- Vous savez, si leur archer a effectivement fouillé tout le monde pour être capable de dire que personne n'avait la pierre, si c'était pour la voler, ce n'était pas pour faire libérer le prince. Une chance qu'il n'ait pas su à quoi elle ressemblait.
L: -J'en doute, mais je n'en mettrait pas ma main à couper non plus.
- La seule raison qui les aurait poussé à le faire aurait été un accord avec vous. Antérieur ou postérieur.
L : -Nous sommes en discussions pour des pourparlers. Je pense qu'ils auraient été capable de nous le rendre.
-Je n'en doute pas.
L : Ils veulent vous nuire, je pense que nous bénéficions d'une petite trève avec eux, pour changer.
- Ils n'ont pas de moyens de pression. Pour nuire au clergé. J'avais bien compris que c'était en vue d'accords ou d'entente.
L : Je savais les risques encourus, et vos mécontentements. Mais j'avais besoin de réponses précises.
- Je ne crois pas que cela l'ait empêchée de communiquer toutes les informations dont ils avaient besoin pour s'orienter et venir.
L : Même pas.. Enfin oui. Mais je voulais vérifier mes informations, vérifier qu'elle me mentait bien, et de quelle manière. Et je savais également qu'ils ne trouveraient rien.
Même si ils auraient certainement su.
- Vous savez, il était déjà vu avec l'amiral que vous pourriez repartir avec le prince, et nous rester ensuite. On pensait rester ensuite, et que les deux affaires seraient bien scindées. Parce que nous ne voulions pas mêler le royaume aux affaires religieuse. Le saint paladin et l'amiral étaient au courant que nous ne rentrerions sans doute pas avec vous, justement pour vous protéger, puisque vous voulez un royaume et des autorités neutres.
L: - Nous l'avions bien compris, mais j'avoue que nous avons pêcher en matière de communication, ou même de questionnements. Ou trop tardé.
- Il est difficile de poser des question quand on a déjà un avis très arrêté. Ce qui était le cas, quand même. Marim m'avait prévenue des suspicions. Mais il m'avait prévenue pour me dire que l'on viendrait nous voir pour poser des questions et en discuter.
L : Je vous avouerai avoir voulu laisser Celwen s'occuper de cela, et m'occuper d'autres choses. Hélas les disponibilités étaient quelque peu différentes entre vous. Mais je reviens sur des erreurs de communications, et de compréhension qui ne se reproduiront plus. Cette histoire ne fera que nous améliorer dans nos relations futures.
- Son idée était déjà arrêtée.
L : Elle changera, croyez moi.
Il n'y a pas lieu d'essayer de me convaincre que mon choix était mauvais. Pas plus que je ne chercherai une fois de plus à vous convaincre qu'il était bon.
Que vous soyez mécontente d'un choix de défense et protection fait différent du vôtre et de vos intentions (pourquoi pas, il y a bien des façons de faire et autant de convictions différentes, personnellement, je l'intègre et le comprend) ne vous autorise aucunement à accuser et diffamer, pour reprendre des termes très utilisés et publiés ces derniers jours.
Votre communiqué récent, je cite :
"Profitant de la question innocemment posée par Thaïs dans le temple d'Artherk" (...) laissez-moi, à moi qui ne suis pas seulement Baronne ou Chambellan, exprimer ma frustration et mon incompréhension face à une opposition qui ne se dévoile même pas en face, prétextant l'innocence d'une question (je ne désigne pas là seulement celle posée ici)."
Votre ironie perceptible, soyons clairs et sincères, a été parfaitement perçue par l'ensemble de ceux qui vous ont lu.
Question que j'aurais posée innocemment ? Et que vous ne désigniez pas seulement ensuite, mais, donc la désigniez elle aussi.
Et pourtant, vous écrivez aujourd'hui : Mon communiqué n'était pas pour vous, Artherkiens, mais pour pousser l’opposition à se déclarer avant qu’elle ne soit trop prête.
Une fois encore, je me sens autant prise pour une idiote que manipulée.
Mon commentaire public au royaume a, je pense, été très clair. Respectueux et ferme. Si je vous ai demandé instamment de cesser ce genre de sous-entendus et accusations à mon égard, c'est parce que je n'en tolérerai plus une de plus. Tolérer. Le mot est fort, mais à la hauteur de ce qu'il en est. Je suis Commandeur des Templiers. J'ai été choisie pour l'être, par eux. Sous entendre que je mens, que je manipule, que je pose des questions faussement innocentes pour nuire, ce n'est pas m'accuser moi seulement, c'est accuser un corps entier.
Celui-là même auquel vous vous adressez aujourd'hui.
Vous me permettrez d'émettre quelques réserves quand vous écrivez que vous n'avez jamais souhaité le désengagement des Artherkiens et au contraire, avez régulièrement exprimé votre regret de ne plus vous y voir.
Pas à nous.
Maintenant que ceci est dit, nous discuterons de votre demande d'aide en interne. Et nous reviendrons bien évidemment vers vous.
Toutes les questions ont toujours été discutées, aucune n'a jamais été refusée sans réflexion préalable et la protection de la population a toujours été une mission. Elle prend toutefois bien des formes.
Je vous dirais aussi que nous ne confondons pas royaume (pour lequel nous pouvons, avons pris, prendrons certainement encore position) et gouvernement (pour lesquels, là, cela peut tout à fait varier, selon ce qu'ils sont ou font).
Aussi, lorsque vous nous parler de venir prendre des postes qui sont nôtres depuis longtemps pour le renforcer , permettez encore que je m'en étonne, ils ne sont plus nôtres depuis des années. Mais si vous les estimez ainsi, je veux bien croire un peu que vous le pensez.
Ma confiance est relative. Envers vos façons de faire, pour celles subies. Mais certainement pas envers votre engagement pour le royaume car je ne doute pas qu'il est sincère. Je vous souhaite par ailleurs qu'il ne faiblisse pas, les difficultés sont multiples.
Il n'est toutefois pas trop pour réparer ce qui peut l'être.
Concernant Karona, je ne doute pas un instant que vous ayez subi ses assauts comme du harcèlement et de l'incorrection. Condamnables. Au delà de l'accusation, si j'avais à redire et redisait, ce serait sur la façon dont cela a été mis en oeuvre. Mais je ne l'ai pas fait et ne compte pas le faire. Je laisse aux dirigeants le soin de décider comment ils dirigent.
Concernant Essandra, je doute fortement qu'il n'ait fallu que l'intervention de Solstice au sujet de Nefer pour remonter l'impératrice de Stonecrest contre le royaume. Peut-être est-ce seulement plus ouvert. Mais les agneaux d'apparence, si souvent vantés comme des créatures inoffensives, ne le sont pas toujours. Parfois, d'expérience, on le sait. Mais quand d'autres décident d'ignorer l'expérience des autres pour des raisons défendables (elles le sont toutes, selon les points de vue), il ne reste hélas qu'à attendre que cela se reproduise.
Je tiens aussi à préciser que les Artherkiens n'ont pas de haine envers les Ogrimariens. Le choix des mots est parfois très important.
Nous discuterons, pour voir si effectivement, nos objectifs peuvent se joindre et se mêler, pour le bien commun et pour le Royaume. Si ce n'est pas le cas, peut-être au moins le souci de la population et de sa sécurité suffira à trouver une entente satisfaisante pour chacun. C'est très certainement possible.
Je vous remercie donc de l'envisager et de votre courrier invitant à ces discussions futures. Nous vous répondrons dès que possible et vous rencontrerons, vous et Aizen, autant qu'il le faudra pour arriver à des solutions convenables.
Thaïs Landon,
Commandeur des Templiers d'Artherk
Il posa la lettre à coté de l'autre parchemin. Sa lecture lui rappela quelques souvenirs, les intrigues de ce temps-là. Comme les accusations contre la Baronne Celwen de qui il était le conseiller, et la quête des Artherkiens qui se donnaient corps et âme pour la cause qui leur était chère...
Une réponse avait été attachée mais il n'y accorda pas d'importance pour le moment. Il continua donc à éplucher son rouleau...
Il se souvînt de ce temps passé à Silversky, la Baronne étant devenue Chambellan pour remplacer le roy Tsalys et lui-même était embarqué en politique. Il se rappela que garde, milicien ou protecteur étaient de nobles métiers pour lui, mais parfois il fallait aller plus loin pour garantir la sécurité du Royaume et de ses habitants... Il continua donc sa lecture, qui le fascinait de plus en plus. Certaines choses remémorées ainsi pouvaient être utiles, il comprenait de plus en plus.
C'est là qu'il se souvint à quel point, lui-même Artherkien, était tout aussi méfiant des Ogrimariens. Et pour lui, d'une certaine manière, tout s'était effectivement effondré à un moment. Il tînt la feuille entre deux doigts pendant un certain temps, pensif, jusqu'a ce qu'elle aille rejoindre les autres. Il lut ensuite ses propres mots qui lui rappelèrent à quel point il avait pu être submergé d'intrigues, lui faisant prendre un temps de réflexion. Un temps ou il se consacrait de plus en plus à un seul objectif à la fois.
La feuille rejoint les autres en voletant. C'est alors qu'il décida de prendre une pause dans sa lecture afin de s'éclaircir les idées. Il réfléchit à tout ce que ces mots lui rappelait et aussi à comment il s'était senti en ce temps-là.
Re: Stigmates.
Publié : 29 sept. 2018, 20:40
par Aizen
D'autres lettres suivaient et les souvenirs remontaient.
Il n'avait pas souvenir des parchemins suivants, ils semblaient destinés à quelqu'un d'autre.
AIzen se souvenait bien à présent des évènements et des scandales qui fusaient de toute parts. Le passage de C. Isard en politique avait été assez houleux et montrait que la diplomatie est une chose assez difficile parfois. Suivait une invitation et Aizen se rappela bien cette soirée-là. Il la relut avec un demi-sourire, comme quoi les temps sombres sont parfois illuminés, ne serais-ce que pour de brefs moments.
Re: Stigmates.
Publié : 29 sept. 2018, 22:02
par Aizen
D'autres lettres suivaient, il se souvînt de cette correspondance avec cet homme qui aimait prodiguer ses conseils.
Le parchemin suivant n'était qu'un formulaire mais Aizen le lût quand même, c'était un souvenir après tout.
Re: Stigmates.
Publié : 30 sept. 2018, 23:50
par Aizen
Le parchemin suivant l'intriguait et il se rappela un peu les évènements qui se passaient à Windhowl.
C'était bien un temps d'élections, les feuilles suivantes le démontraient bien.
Destinataires :
Solstice, Archonte du Consortium de Magie,
Lothan, Citoyen du Royaume, Mage du cercle de Lighthaven et Membre fondateur du Consortium de magie, (Cet exemplaire sera également adressé aux mages Iraltok, Uranos, Eramoth et Kaheira, Citoyens du Royaume, Mages du cercle de Lighthaven et Membres du Consortium de magie.),
Arcanod, Magistère de Silversky, Mage du cercle de Silversky et Membre du Consortium de magie,
Aloysius Starbolt, Citoyen du Royaume, Mage du cercle de Silversky et Membre fondateur du Consortium de magie.
Chers membres du Consortium de magie, chers citoyens de Goldmoon,
J'ai bien pris en considération toutes vos remarques, inquiétudes et demandes ainsi que la gravité de votre situation à Silversky. L'ensemble de ces points sera repris, proprement, après le résultat du référendum. Néanmoins, quelques propos transmis méritent, selon moi, d'être éclaircis sérieusement. Tout d'abord, je m'adresserai principalement à Solstice à qui je réponds et qui vous représente.
- Rumeurs ?
Les propos d'un seul citoyen durant la réunion, immédiatement contredits par moi-même publiquement et nullement repris par la suite, si ce n'est par vous, Solstice, hier soir et dans votre missive, ne font absolument pas l'objet de rumeurs dans le royaume. A croire que vous aimeriez la propager en faisant croire qu'elle est de mon fait.
- Les mines de granit
Aizen Delya a contacté le Consortium via Arcanod, magistère de Silversky, qui a eu l'occasion de faire un tour du site d'exploitation avec lui. Le Consortium a donc été non seulement contacté, mais impliqué. Une solution devait être proposée par le Consortium. Vous, Solstice, avez été recontactée par Aizen Delya à ce sujet et avez répondu que vous en parleriez à Arcanod pour qu'il agisse. (Votre mémoire, comme celle de n'importe qui, pouvant vous faire défaut, Aizen précisait se souvenir de cette conversation avec vous. Certains éléments comme un fouet ou l'évocation d'une nouvelle session de pêche peuvent peut-être vous aidez à remettre cette discussion.) Nulles suites après cela. Pour autant, la remarque du Comte était sans doute déplacée. A ce sujet, j'ai bien reçu votre seconde missive aujourd'hui, prévenant que vous aviez discuté entre vous et n'iriez pas en justice pour diffamation, mais alliez réprimander la personne qui fut responsable de ce manque de communication ou d'archivage. Je ne sais pas ce qui a provoqué ce revirement, mais, de mon point vue, une reprise de contact bientôt à ce sujet serait plus opportune que la recherche d'un éventuel coupable.
J'amalgame ces deux points pour répondre au dernier de votre liste où vous, Solstice, demandez des excuses au nom des mages, citoyens de Goldmoon, faisant croire à un manque de respect. Je ne sais pas d'où ils tiendraient leur rancœur si on ne leur avait pas murmuré des sottises. Il n'y a pas de rumeur, il n'y a pas lieu de dire que le propos d'un citoyen est l'avis de tous et de crier au loup, il n'y a pas de raisons pour que le Comte s'excuse d'après les échanges que vous (Solstice et Arcanod) avez eu.
- Le contrat d'extra-territorialité
Avorté et ce n'est pas moi qui n'ai pas donné suite. Je peux porter nombre de blâmes pour les autres, c'est mon rôle à présent, mais je ne peux répondre de ce qui ne fut pas de mon ressort par le passé. D'où, d'ailleurs, l'utilité de procéder à notre entretien après le référendum. Vous pourrez ainsi me faire porter la responsabilité de ce qui sera effectivement de mon fait. Par ailleurs, vous, Solstice, voyez le mal là où il n'est pas. Nous pourrons reprendre ce contrat, éventuellement, plus tard. Cependant, je me permets de répondre sur un point que vous-même, Solstice, précisez au nom de tous les mages : " [Nous] souhaitons éviter d'être reliés à aucun territoire ou entité politique, bien que nous respectons lois, taxes et impôts des cités où nous sommes implantés". Cela n'est pas tout à fait envisageable en l'état. L'organisation qu'est le Consortium peut tout à fait l'être, ne prenant donc parti pour aucun territoire ou gouvernement. Mais en ce qui concerne les personnes, vous-même savez que ce n'est pas théoriquement vrai puisque vous avez proposé que les mages, si j'acceptais votre demande, votent en ma faveur pas plus tard qu'hier. S'ils sont en mesure de voter, vous savez donc qu'ils sont citoyens du Royaume. Ils y sont liés, tout en restant libres de faire partie de n'importe quelle organisation ne contrevenant pas aux lois du Royaume. Aucune pression n'est exercée sur les citoyens. Il est de leur devoir de venir en aide à leurs concitoyens en cas de besoin. Il s'agit là de solidarité entre personnes, non d'engagement politique ou de manipulation sous contrat comme vous semblez vouloir le croire et le faire croire. (Par ailleurs, foulant les terres royales et comme le contrat et votre missive le stipulent, vous restez soumis au Codex qui donne précisément ce devoir d'assistance en temps de crise.)
- La destruction du château de la capitale
Des mages ont été contactés pour, notamment, éteindre l'incendie, des soigneurs aussi, et ils nous ont tous apporté leur aide. Ils n'étaient pas forcément du Consortium. Devant une telle catastrophe, nous avons tous réagi et dans l'urgence.
Le Roy, le Comte et moi étions sur place. Le Roy a été blessé. Le Comte, responsable de la ville, a pris la situation en main et très bien agi pour mettre en sécurité le lieu et la population. Je ne comprends pas bien pourquoi les mages citoyens présents estiment qu'il fallait contacter le Consortium en tant qu'organisation en particulier. Ensuite, le Comte a relocalisé l'ensemble des permanents au château sur l'île du Roy Théodore. Arcanod s'est trouvé un local. Fallait-il lui imposer de rejoindre les autres pour qu'on ne soit pas accusé de l'avoir laissé pour compte ? Vous n'êtes pas sérieuse, Solstice.
Finalement, concernant l'amertume des mages et citoyens, leur désir de ne plus avoir affaire au royaume, ainsi que leur déménagement et la construction d'une tour extra-muros, j’insiste sur ma volonté de rencontrer personnellement les mages des différents cercles abrités par les terres du Royaume. Vous, Solstice, ne me suffisez pas dans un tel cas, d'autant plus que, si vous représentez le Consortium, je souhaite pouvoir m'adresser, discuter et entendre les citoyens avant tout.
Je m'adresserai donc maintenant principalement aux personnes citoyennes du Royaume. J'aimerais comprendre pourquoi je n'ai jamais reçu de plainte ou ne serait-ce que des remarques de votre part. Je ne fais pas un avec l'actuel Roy. Je ne suis donc pas en mesure de tout connaître de vos interactions passées avec lui si vous ne venez pas me parler. Pourquoi n'êtes-vous pas venus me trouver plus tôt ? Pourquoi, dans le cas où vous n'aviez pas la possibilité de vous rendre à la réunion publique et citoyenne de vendredi dernier, puisque je n'ai pas eu l'occasion de vous y rencontrer, ne me l'avez-vous pas fait savoir, afin que j'organise une entrevue par ailleurs et que vous me fassiez part de vos interrogations et soucis ? Bien sûr, Solstice peut être occupée, mais rien n'empêche chacun de vous de s’adresser à moi directement.
Vous conviendrez qu'il est tout de même assez mal venu de me faire part de façon urgente de soucis (qui existent depuis des semaines) deux jours avant la clôture des votes. Ceci pourrait être interprété assez facilement comme une tentative de corruption, exprimée de façon explicite d'ailleurs par votre Archonte. En effet, répondant à mon refus de vous rencontrer dans l'urgence, elle a clairement dit que c'était dommageable et qu'avec une réponse positive pour vous rencontrer si vite, elle espérait faire en sorte d'influencer vos votes en ma faveur ou sur le possible déménagement des cercles (une réponse négative pour cette rencontre entrainant le cheminement inverse de sa part). Je n'y cèderai évidemment pas.
De la même façon que je n'ai pas été nommée Baronne pour le titre, je ne me présente pas aux élections pour le titre de Reine. Je me présente pour vous, sujets et citoyens de Goldmoon. J'ai été désignée Chambellan par l'actuel souverain avec pour unique mission de pallier à ses absences ; je ne suis donc pas élue. Je souhaite aujourd'hui que, si je gouverne, ce soit par volonté du peuple, non par devoir de substitution. Sachez donc que ma volonté d'accéder au trône n'est là que pour vous servir et que si je ne suis pas acceptée en tant que souveraine, mon amour propre n'en pâtira pas. Il en sera ainsi. Si le peuple estime que le mieux pour lui est de se passer de moi, cela ne me pose aucun problème.
Solstice, le genre de pressions aux nombres de voix ne fonctionnera donc pas. A l'avenir, évitez le chantage ou les tentatives de corruption et, par pitié, cessez donc vos hypocrites politesses et bonnes intentions à mon égard. Restons cordiales, cela suffira, et vous qui vous targuez d'être franche, soyez-le un peu.
Enfin, m'adressant de nouveau aux mages citoyens du Royaume, je regrette, mais connaissant la rancœur et les mauvaises intentions de Solstice à mon égard, je me permets de mettre en doute sa bonne volonté dans l'élaboration de relations pérennes, saines et positives entre nous. Il y a là, selon moi, ce qu'on appelle un conflit d’intérêts. Je réitère la demande expresse de rencontrer les citoyens du Royaume, non leur chef de guilde qui n'est pas citoyenne. Je comprendrais sans mal que vous souhaitiez nommer alors un citoyen vous représentant, peut-être l'un de vos membres fondateurs. Je n'y verrai aucun inconvénient. Nous pourrons alors discuter ouvertement et posément de tous ces points. Sans obligation de décision immédiate, vous aurez, bien évidemment, l'opportunité d'en discuter entre vous, au sein du Consortium.
En espérant rétablir avec vous un dialogue constructif, je vous assure de mon intérêt et de celui du Royaume pour vous et les cercles de magie que vous faites vivre, ainsi que de mon entière disponibilité pour vous recevoir très prochainement.
Celwen Isard
Chambellan du Royaume de Goldmoon
Re: Stigmates.
Publié : 01 oct. 2018, 00:02
par Aizen
Ceux-ci semblaient dater d'après les fameuses élections.
AIzen sembla avoir oublié cet épisode car il lut ces dernières lettres avec un froncement de sourcil marqué. Puis les choses revinrent naturellement à sa mémoire. Comme quoi les écrits, quels qu'ils soient, sont inestimables.